dimanche 26 décembre 2010

Babylon 5 : Born to the Purple (1.03)


Dans un bar à strip-tease, le commandant Sinclair et G’Kar rejoignent Londo Mollari afin de lui demander d’assister aux négociations sur le secteur de l’Euphrate, un secteur de la galaxie cause de litige entre Narns et Centauris. Londo accepte d’ouvrir les négociations pour le lendemain, pour l’instant il est surtout occupé à contempler une danseuse dont la performance impressionne même G’Kar. Les deux ambassadeurs arrivent même à s’entendre sur le fait que les femmes sont les plus belles créatures de l’univers mais au moment de trinquer arrive Ko D'Ath l’attaché diplomatique de G’Kar. La « joie » de G’Kar face au terrible enthousiasme de Ko D’Ath valent même un semblant de pitié de la part de Londo. Sentiment vite oublié quand il retrouve dans ses quartiers Adira Tyree, la danseuse dont il admirait les formes.

Le chef de la sécurité Michael Garibaldi est confronté à un problème, quelqu’un utilise le canal or pour des communications non autorisées. Le canal or est un canal de communication direct entre Babylon 5 et la Terre dont seul Sinclair peut autoriser l’utilisation. Garibaldi fait part de ses craintes au lieutenant commandant Ivanova mais celle-ci juge l’affaire sans importance. Le lendemain le commandant Sinclair, G’Kar, Talia Winters, Vir et Ko D’Ath attendent Londo afin de commencer les négociations mais celui-ci est en retard complètement épuisé par sa nuit avec Adira. Prévenu par Vir il se présente pour un débat qui s’annonce tendu ; c’est pourquoi Sinclair a demandé à la télépathe Talia Winters de participer afin de filtrer tous les mensonges que ne manqueront pas de débiter Londo et G’Kar. Sinclair tient énormément à la signature de ce traité car il prouvera le rôle diplomatique de Babylon 5.

Adira Tyree rentre dans ses quartiers où l’attend Trakis, son maître. En effet Adira est une esclave dont le véritable but est de séduire Londo afin de lui soutirer les dossiers pourpres, un ensemble d’informations compromettantes sur les différentes familles influentes de la République Centauris. Trakis remet à Adira un appareil afin de sonder Londo lors de leur prochaine rencontre. Garibaldi repère de nouveau une communication non autorisée sur le canal or mais au moment où celui-ci remonte la source de l’appel, une contre-offensive est menée rendant toute identification impossible. Pour Ivanova il s’agit d’un bug informatique mais Garibaldi est certain du contraire et commence à se demander si le lieutenant commandant n’a rien à se reprocher.

En rentrant de dîner Adira fait boire à Londo un champagne contenant du somnifère. Ainsi endormi, il révèle à la sonde mentale le code d’accès pour le dossier pourpre. Adira s’empresse de faire une copie des ces fichiers et s’enfuie pour apporter les informations à Trakis mais c’est sans compter sur l’amour qu’elle éprouve pour Londo. Un amour qui fait fi de toutes différences de statuts et de rangs comme lui rappelait Londo. Adira s’enfuit et la traque commence. Londo se réveille et remarque l’absence de sa maîtresse ; en allant dans ses quartiers il tombe sur Trakis qui le manipule en lui faisant croire que son esclave est une espionne à la solde des Narns. Londo part à sa recherche ignorant que Trakis lui a mit un émetteur afin de le surveiller. En chemin l’ambassadeur Centauris rencontre Sinclair, qui, excédé par les absences de Londo, arrive à lui faire promettre la signature du traité en échange de son aide.

Dans la boite de strip-tease, Londo et Sinclair apprennent l’endroit où se cache Adira mais grâce à son émetteur Trakis les devance et la capture. Sinclair décide alors de manipuler G’Kar en lui demandant de négocier les dossiers pourpres avec Trakis tandis que Talia Winters le scannera pour trouver le lieu où est emprisonnée Adira. La manœuvre réussit et Londo est aux anges : Trakis est capturé, il a retrouvé les dossiers pourpres et son amour, et s’est bien joué de G’Kar qui sans le savoir a sauvé la république Centauris. Pendant ce temps Garibaldi repère encore une fois une utilisation du canal or mais cette fois-ci, il repère Ivanova et ses soupçons se confirment. C’est elle qui utilise le canal or mais quand le chef de la sécurité découvre la véritable nature de la communication il ne sait plus quoi faire. Susan Ivanova a utilisé le canal or afin de voir une dernière fois son père mourant, victime d’un cancer. Garibaldi assiste aux adieux entre un père qui a longtemps refusé les choix de sa fille et d’une enfant-adulte traumatisé par la mort de sa mère et de son frère, et dont le père n’a pu l’aider à faire le deuil.

Sur une aire d’embarquement Londo fait ses adieux à Adira qui est de nouveau une femme libre. Celle-ci veut prendre un nouveau départ mais promet à Londo de revenir un jour à ses cotés.





Retour de la qualité dans cet épisode bien que celui reste très moyen. Born to the Purple joue sur l'alternance entre deux histoires et cela apporte un très bon rythme à cet épisode d'introduction. Néanmoins ce qui compte le plus pour la suite ce n’est pas l’histoire de l’épisode en lui-même mais plutôt les conséquences sur les personnages et leurs relations qui commencent à transparaître. Ainsi la rivalité entre Londo et G’Kar continue à nous donner des moments succulents, Garibaldi et Ivanova commencent à sortir de leur carcan professionnel. L'histoire du dossier pourpre est finalement banale si ce n'est qu'elle met en lumière un aspect de Londo que l'on ne connaissait pas, son romantisme. L'épisode est également un vaste jeu de manipulation. Sinclair, G'Kar, Londo, Garibaldi, Ivanova tous se manipulent pour plusieurs raisons : diplomatique pour Sinclair, amoureuse pour Londo, personnelle pour Ivanova. Un jeu de manipulation assez savoureux qui augure de belles joutes pour la suite. La conclusion de l'histoire du canal or est quant à elle bouleversante, et préfigure tous les problèmes relationnels d'Ivanova.

samedi 25 décembre 2010

Joyeux noel

C'est noel, il neige et il fait froid. L'occasion idéale pour une chanson de circonstance.

dimanche 19 décembre 2010

Babylon 5 : Soul Hunter (1.02)


Le docteur Stephen Franklin arrive sur Babylon 5 pour prendre ses fonctions de chef du service médical. Il est tout de suite mis dans le bain. En effet un vaisseau d’origine inconnue et endommagé arrive sur la station avec à son bord un alien blessé. Afin de pouvoir l’identifier, Delenn offre son aide au commandant Sinclair mais celle-ci rentre dans une rage folle quand elle le reconnaît. Elle arrive même à prendre l’arme de Garibaldi pour le tuer. Maîtrisée, elle explique son geste. L’extra-terrestre est un chasseur d’âmes, s’il est là c’est que quelqu’un va mourir sur la station et qu’il récupérera son âme. Dans les bas-fonds de Babylon 5 un homme est mortellement blessé, transporté d’urgence au medlab, il meurt peu après mais le plus étonnant c’est que pendant ses derniers instants le chasseur d’âme communiait avec lui.

Sinclair décide de l’interroger. Si Franklin réfute toute idée que l’âme puisse être matérialisée par ces extraterrestres pour la conservation de la connaissance, Sinclair lui est plus circonspect mais la présence de l’alien étant clairement une menace pour la station, il décide de le faire partir une fois guéri de ses blessures. Plus tard Delenn voit le chasseur d’âme, porté par son dogme religieux qui veut que chaque génération de Minbaris renaisse dans la suivante, Delenn ordonne au chasseur de lui livrer sa collection d’âmes suspectant que celle-ci contient des âmes Minbaris. Le chasseur d’âme refuse et prend conscience qu’il connaît Delenn. Lors de la mort du Dukhat le chef du conseil gris (l’instance suprême des Minbarris) elle faisait partie des membres du conseil qui l’empêchèrent de prendre l’âme de Dukhat.

Tandis que le chasseur d’âme s’enfuit, un autre chasseur arrive sur la station. Il explique à Sinclair  que son frère a plongé dans la folie à cause de ses récents échecs à collecter des âmes. Dorénavant il tuera pour récupérer une âme au lieu d’attendre la mort de l’individu et Delenn est sa prochaine victime. Il la capture et l’installe sur un appareil qui lui pompe son sang afin que la machine pour récuperer l’âme fasse son œuvre. Durant l’opération il découvre les plans de Delenn dans un futur proche.

L’opération est interrompue par Sinclair qui grâce à l’aide du deuxième chasseur d’âme a pu retrouver Delenn. Pendant le combat entre lui et l’alien, ce dernier lui apprend qu’il est manipulé par Delenn à laquelle il donne le nom de Sataï. Sinclair dirige l’appareil vers le chasseur qui perd son ainsi son âme et sa vie. Delenn est sauvée mais après cette affaire le commandant Sinclair explique au chasseur d’âme que la station et son espace leur sont interdits.

Pendant que Delenn libère les âmes de la collection du chasseur, Sinclair fait des recherches sur le mot Sataï et découvre qu’il s’agit du titre honorifique pour les dirigeants du conseil gris. Sinclair s’interroge. Que fait ici un membre du conseil gris dans un simple rôle d’ambassadeur ?





Alors que le premier épisode de Babylon 5 laissait augurer le meilleur pour la suite de la série, Soul Hunter enlève beaucoup d’illusion. Cette histoire d’alien collectant les âmes est au mieux ennuyante, au pire chiante. Comble du mauvais goût, alors que la série est louée pour ses maquillages, elle nous montre ici un des bestiaux les plus ringards qui soit :  Nagrat un caïd des bas-fonds de Babylon 5, une sorte de mouche géante complètement naze. Voilà donc l’inconvénient du concept d’histoire fermée, si cette histoire est mauvaise, c’est l’ensemble qui en pâtit. Le fait de se concentrer exclusivement sur le chasseur d’âme sans proposer une histoire secondaire est très dommageable pour le rythme de l’épisode Heureusement les dégâts sont limités car Straczynski va plus loin que la simple histoire de l’épisode. Il continue à nous donner des éléments sur l’univers de Babylon 5, pas vraiment indispensables en eux-mêmes mais apportant une richesse à l’univers de la saga. Ainsi on apprend que la guerre Terre/Minbaris fut causée par un accident provoqué par les terriens dans laquelle mourut Dukat le chef des Minbaris, et on aperçoit une partie beaucoup moins reluisante de Babylon 5, les bas-fonds. Un secteur habité par tous les parias de la station, SDF, voleurs, trafiquants, et tous ceux qui sont venus sur la station pour une vie meilleure mais qui ont tout perdu. Babylon 5 n’est pas un havre de paix et les bas-fonds sont là pour nous le rappeler. Au niveau des personnages, après avoir mis en avant la relation G’Kar/Londo Mollari, Straczynski s’attarde sur Delenn et Sinclair. Relation importante car totalement baignée de mystère. Ainsi Delenn cacherait son appartenance au conseil gris et manipulerait Sinclair selon le chasseur d’âmes. Pourtant elle ne semble pas lui vouloir du mal. La fin de l’épisode nous laisse donc sur notre faim avec son lot de mystères et ce n’est que le début ! En conclusion avec Soul Hunter Straczynski commence à aborder des thèmes qui lui sont chers. La vie après la mort, la spiritualité, malheureusement ils se noient dans une histoire très mauvaise.

mardi 14 décembre 2010

The Walking Dead - Bilan saison 1

Vous savez à quoi on reconnaît la personne de sa vie ? A plein de choses bien sûr. Quand vous avez un sourire qui se dessine sur votre visage quand vous pensez à elle, quand la voix intérieure qui se ballade dans votre tête depuis des années devient la sienne etc etc, mais également quand vous emménagez avec elle et que vous découvrez, sans grande surprise, qu’il y a une bonne cinquantaine de films en double au moment de réunir vos collections de dvd. Quand vous découvrez que parmi ces doublons se trouvent beaucoup de films de zombie, vous pouvez alors vous dire sans crainte : « c’est elle ! »




On aime beaucoup les zombies chez les Lord-Dumeur, je me rappelle qu’une de nos premières soirées en couple se composait d’un bon petit dîner avec foie gras et vin blanc avec en plus la découverte de la mini-série anglaise Dead-set, et pour rester dans l’anecdote romantique c’est en offrant la BO de Zombie (L’armée des morts mon cœur ! note de l’épouse) que j’ai tenté d’embrasser pour la première fois ma future femme*.

Bref comme dirait l’autre : « les zombies c’est la vie ». Ce que j’apprécie dans les histoires qui mettent en scène ces créatures, c’est qu’elles permettent d’une part une étude des comportements humains face à une menace implacable, et que d’autre part c’est généralement l’occasion de voir des jolies scènes gores pleines de poésie. C’est un peu une manière de joindre l’utile à l’agréable qui s’offre à nous. A l’instar du vampire, le zombie peut facilement se décliner à toutes les sauces et offrir continuellement un nouveau point de vue. Certes on peut aisément dresser un schéma type du film de zombie qui se composerait d’une ouverture mettant en scène la chute de nos sociétés, suivie d’une focalisation sur un groupe de personnes diverses et antagonistes tenant de survivre dans un refuge assailli par les zombies. C’est le squelette de moult films de zombie, du nanar ultime au chef d’œuvre intemporel. Pourtant on se retrouve parfois face à des traitements originaux qui apportent de la fraîcheur sans pour autant mettre de coté les ficelles du genre. Conserver l’héritage du passé pour essayer d’aller sur d’autres chemins c’est d’ailleurs la force de ces films.

Tout cela pour dire que le zombie est une créature qui permet d’écrire à peu près tout et n’importe quoi. Si on s’éloigne du cinéma on pourra notamment découvrir les deux ouvrages de Max Brooks, à savoir Le guide de survie en territoire zombie et surtout le magnifique World War Z un ouvrage qui relate une invasion de morts-vivants à l’échelle mondiale dont les conséquences géopolitiques et sociologiques sont mises en valeur par des témoignages de survivants recueillis par le narrateur. C’est un bouquin fabuleux que je conseille à tout le monde même (et surtout) à ceux qui ne sont pas familiers des morts qui se lèvent de leurs tombes. Sa manière d’analyser la chute et la redéfinition d’un monde est très intéressante et la diversité des situations rencontrées (vie dans un château fort ou dans un sous-marin, transmission du virus causée par le trafic illégal d’organes, etc etc) pourrait facilement nourrir une bonne dizaine de films. Les zombies ont également envahi les comics-books. Ainsi les deux grandes firmes américaines Marvel et DC Comics ont lancé avec succès des séries où les super-héros font face à une invasion de morts-vivants.Cependant si vous êtes des amateurs des gentils humains qui veulent manger le cerveau de leurs copains je vous conseillerais plutôt de lire The Walking Dead de Robert Kirkman.




Gros succès dans les librairies, la bd suit les périples d’un groupe de survivants dans une terre peuplée de morts-vivants. Dessiné en noir et blanc, The Walking Dead tire sa popularité de sa violence graphique ainsi que d’une histoire qui ne laisse aucun répit à ses personnages et surtout à son héros, Rick Grimes. Si j’apprécie la bd dans sa manière de nous montrer les réactions d’un groupe de personnages hétéroclites plongés dans un environnement exceptionnel, je lui reproche toutefois une écriture trop balisée et une violence tellement accrue qu’elle en atténue l’impact des scènes au fur et à mesure de l’intrigue. A ma première lecture je trouvais que The Walking Dead se rapprochait énormément de la série Oz de Barry Levinson et Tom Fontana que ce soit dans le propos que dans les défauts, et à l’annonce de l’adaptation télévisuelle de la bd mon premier espoir s’est porté sur la correction de ces erreurs.

Si de par son sujet la série n’était pas assurée d’un grand succès, on ne peut pas dire que la production n’ait pas tout fait pour mettre toutes les chances de son coté. La présence dans la production de Gale Ann Hurd, de Frank Darabont - dont le The Mist reste ancré dans les mémoires - de Robert Kirkman l’auteur de la bande dessinée, et de Gregory Nicoreto concepteur d’effets spéciaux renommé, nous prouve que la conception de la série est prise très au sérieux. Le fait d’être produite pour la chaîne câblée AMC (à qui l’on doit Breaking Bad) garantit une liberté de ton et une audace visuelle ; enfin le faible nombre d’épisodes (six pour la première saison) limite les dégâts en cas d’échec tout en obligeant a priori les scénaristes à énormément de rigueur dans l’écriture des histoires. Lancé le soir d’Halloween, la série est un très gros succès d’audience qui, chose surprenante et réjouissante, ne se dément pas tout au long de la diffusion. Il faut donc croire que l’équipe a fait de très bons choix dans la production de la série et que cela a payé. Toutefois malgré la popularité indéniable de la série, je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait fallu également que les scénaristes fassent les bons choix dans leur travail.




Je ne vais pas tourner autour du pot pendant 107 ans, je trouve cette première saison globalement ratée et le reproche que je lui fais tient dans l’écriture et la gestion du rythme de la saison. Tout commence bien pourtant, en évitant de trop coller à la bd et en se démarquant progressivement de l’histoire originale avec l’aval de l’auteur, The Walking Dead version tv crée sa propre identité. Cette décision ne peut-être que bénéfique pour le show, en effet elle permet de mieux prendre en compte les spécificités du média que ce soit dans la forme (on ne regarde pas une série comme on lit une bd) que dans le fond (malgré la tolérance qu’offre une diffusion sur le câble on a du mal à imaginer certaines scènes de la bd à la télé). Ainsi, si le premier épisode (avec le recul probablement le meilleur) reste très proche de l’histoire originale, les changements apparaissent dès le second avec l’ajout de nouveaux personnages et des situations inédites principalement axées autour des frères redneck Merle et Daryl Nixon, et la recherche d’un sac d’armes à feu. Pourtant au fur et à mesure des épisodes et à la vue du final de la saison, on se rend compte que cette nouvelle approche a mal été gérée par les scénaristes. Ce n’est donc pas tant ces rajouts qui plombent la série (au contraire un personnage comme Daryl est un antagoniste idéal pour ce genre de situation) que la façon dont ceux-ci sont traités. Alors que les deux premiers épisodes et une partie du troisième restent constamment sur le fil rouge principal de l’histoire (la quête de Rick pour retrouver sa famille), et cela même au travers d’histoires annexes, la série peine ensuite à conserver cette rigueur. La situation paraît pourtant très claire : après les retrouvailles de Rick avec sa famille, le leitmotiv suivant est de se concentrer sur la survie au jour le jour du groupe afin de conserver son humanité tant sur le plan physique que moral. Mais alors qu’on aurait pu penser que la série allait s’attarder sur les membres du groupe dont les antagonismes nous sont montrés durant le troisième épisode Tell It to the Frog, celle-ci prend le contre-pied de nos attentes pour renvoyer Rick et le spectateur à Atlanta dans une aventure dont la conclusion intéressante n’arrive pas à cacher une mauvaise exécution. La pertinence de cette sous-intrigue est encore plus mise à mal quand arrive le massacre du camp qui clôt la fin du quatrième  épisode. Au final la deuxième excursion de Rick apparaît comme un grossier prétexte d’éloigner les éléments forts du groupe afin de faciliter l’attaque des zombies et de faire du remplissage ; pour une saison composée de six épisodes cela est assez ridicule.

Si la décision de Rick de repartir à Atlanta et ses conséquences sont traitées correctement par la suite avec un bref échange, le choix des scénaristes de s’être focalisés sur les événements en ville et non pas sur le groupe est quant à lui beaucoup plus critiquable et révèle ses failles dans un cinquième épisode, Wildfire, dont les scènes pâtissent de la mauvaise écriture des épisodes précédents. Les morts de certains personnages sont ainsi dénués d’émotions de part le faible développement de ces derniers. Ce manque de rigueur et ces mauvais choix sont d’autant plus dommageables à la vision du dernier épisode de la saison qui rehausse le show un peu trop tard et met plus encore en lumière les problèmes d’écriture. Ainsi cette aventure dans le CDC et la rencontre avec le docteur Edwin Jenner a beau être intéressante dans sa manière de relancer la dynamique du groupe, en installant ou confirmant certains liens, sa position en tant que final season laisse perplexe. Ce n’est pas tant qu’il n’arrive pas à offrir une conclusion correcte que le fait qu’il ne semble pas écrit pour être une conclusion de saison et c’est avec un sentiment d’inachevé qu’on regarde le générique final. Il est vraisemblable que le faible nombre d’épisodes a plus été une contrainte qu’autre chose. Plusieurs des erreurs émises plus haut auraient été évitées et diluées sur treize épisodes. Par ailleurs il est intéressant de constater que les meilleurs passages ainsi que les personnages les mieux brossés sont ceux qui sont directement extraits du comics (Rick et Dale en tête) à l’exception notable de Daryl, création pour la série dont la forte présence doit beaucoup au charisme de son interprète, Norman Reedus. Le personnage de Shane quant à lui semble bien gêner les scénaristes. D’un personnage de bd monolithique dont le but de la présence était de renforcer le dilemme moral de la femme de Rick et de créer une prise de conscience pour le ce dernier de la fin du monde telle qu’il se l’imaginait, les scénaristes ont voulu apporter une consistance nécessaire au passage sur le petit écran mais n’arrivent pas à savoir s’ils doivent en faire un opposant frontal à Rick tout en étant bon, ou bien un amant éconduit devenant un salaud de première assez pitoyable.




Bon je ne voudrais quand même pas noircir totalement le tableau et finir sur une impression totalement négative. Il y a des bonnes choses dans la série, notamment sur le plan visuel. Les épisodes sont très bien réalisés et surtout la série n’est pas avare en gore et offre de très bons moments de barbaque bien fraîche et pour le coup c’est assez réjouissant de voir cela à la télé bien que là encore on assiste à un déséquilibre significatif entre les deux premiers épisodes et la suite, à croire que la majorité du budget a été engloutie dans les deux premiers épisodes. Le point fondamental pour une série étant raté, ce qui se présentait comme une des œuvres les plus originales et enthousiasmantes de la rentrée s’avère dans sa première saison une très grosse déception et ce d’autant plus qu’elle avait toutes les clés en mains pour être réussie en tout point. J’espère vraiment que ces erreurs seront corrigées dans la deuxième saison. Pour l’heure avec la fin provisoire de la bande de Rick, mon esprit se porte vers des contrées plus anciennes où des luttes entre puissantes familles pour l’accession au pouvoir et au trône vont éclater alors que l’hiver approche.





*Je me suis pris un vent d’ailleurs et je n’ai pu l’embrasser qu’en sortant l’artillerie lourde : l’intégrale de Spaced (oui je sais je suis une femme vénale – Note de l’épouse).

dimanche 12 décembre 2010

Ailleurs à Tours


Les jeux vidéo et moi c’est une longue histoire d’amour. Je ne vais pas vous la raconter maintenant parce que le coup de « je raconte ma vie pour introduire mon texte » commence à peu à s’user donc on va le mettre de coté pour le moment, mais ne t’inquiète pas cher lecteur qui aimerait en savoir plus sur le bel homme qui écrit ces lignes, je ne tarirais pas longtemps le flot de mes anecdotes. Donc bref j’aime les jeux vidéo et, donc, en tant que Tourangeau fraîchement adopté, j’aime la boutique Ailleurs.


Bon déjà ce qui m’a mis en confiance quand je suis rentré pour la première fois dans la boutique c’est que David, le tenancier, m’a beaucoup fait penser à un de mes meilleurs amis Bruno Provezza alias Peav alias monsieur le rédacteur de la rubrique jeux vidéos de Mad Movies, alias monsieur l’ex tenancier de Movies 2000, alias monsieur le PDG de Creepshop, alias monsieur je mets 4 sur 6 à tout les films, alias copain de moi. Bref c’est dire si je partais sur un a priori positif et cet a priori s’est transformé en enthousiasme débordant au fur et à mesure que je découvrais la boutique et que j’y allais régulièrement pour échanger des sous-sous contre des heures de plaisir vidéoludiques. Bon je n’ai pas claqué la bise au gérant en partant mais je dois dire que je suis heureux que ce genre de boutique existe dans ma ville.

Il faut vous dire que je ne suis pas fan des magasins franchisés du type Micromania et encore moins des grands espaces culturels tel que la FNAC. Je préfère toujours les petites boutiques indépendantes tenu par des passionnés plutôt que des grosses chaînes qui allient souvent du personnel peu au fait de ce qu’ils vendent et des prix à la limite du honteux, et même si Internet est une mine d’or pour jouer à faible prix, je n’ai aucun problème à payer un peu plus cher un jeu et faire vivre le petit commerçant du coin. Que voulez-vous c’est mon petit coté anti-mondialiste donc quand j’ai vu que David déconseillait un jeu à une maman en quête d’un cadeau pour son fiston et l’orienter vers un jeu de meilleure qualité et moins cher, je me suis dis que ce mec là aimait les jeux vidéos et ne prenait pas les gens qui passaient le pas de sa porte pour des porte-monnaies ambulants prêts à être vidés.




Chez Ailleurs en plus de voir une énorme peluche de Yoshi, des goodies magnifiques par dizaines et un très gros choix de jeux pour celui qui aime le rétro-gaming, si vous êtes est un adepte de l’occasion, de l’export ou du soft fraîchement sorti, vous aurez des très bons conseils pour choisir un jeu. Une chose que j’ai apprécié la première fois que je suis entré dans la boutique c’est que contrairement à toutes celles où j’ai pu aller, les jeux ne sont pas empilés par dizaines dans des bacs mais mis en évidence sur des rayonnages éclairés. Je ne sais pas pour vous mais pour moi cela sonnait comme une envie de mettre en évidence les jeux plutôt que de céder à la quantité pour faire du chiffre.

Ailleurs est naturellement devenu ma boutique de jeux vidéos de prédilection et je vous la conseille fortement si un jour vos pas se portaient dans la rue du commerce à Tours. En plus à coté il y a une superbe boutique de Japanimation et plus loin trois boutiques de bd aussi excellentes que complémentaire. Chaque fois que je vais dans cette rue, ma CB tente de s’enfuir de mon portefeuille. 

Boutique Ailleurs
22 Rue du Commerce 
37 000 Tours