samedi 30 octobre 2010

Veni, vidi, vici



Bonjour à tous,


Après un voyage de noce dans la ville de Florence où j’ai pu découvrir une magnifique cité et où j’ai pu satisfaire autant mes yeux que mon estomac, me revoilà dans ma Touraine d’adoption prêt à redécouvrir avec vous les merveilles de la culture populaire. Il s’est passé des choses intéressantes durant ces quinze jours et certaines des choses que je vais vous dire ne sont pas toute fraîche (merveille de l’internet qui périme une nouvelle en moins de 24 heures chrono). Il n’empêche que je tenais à les aborder et à vous faire part de mon avis hautement recommandable dans les milieux autorisé. C'est-à-dire ceux qui débattent sur cette question primordiale : « Dans Predator 2, les predators ils sont là depuis quelques jours ou depuis des centaines d’années ? ».

On commence par la nouvelle la plus fraîche du lot. Si vous vous intéressez un tant soit peu à la carrière de deux barbus géniaux à savoir Steven Spielberg et Peter Jackson vous saurez que ces deux bonhommes se sont associés et travaillent en Nouvelle-Zélande à l’adaptation des Aventures de Tintin. Il s’agira d’une adaptation libre sous la forme de trois films, qui mélangera plusieurs histoires connu du reporter. Ainsi le premier film sera Le secret de la Licorne mais rajoutera des éléments du Crabe aux pinces d’or tel que la première rencontre entre Tintin et le capitaine Haddock. A l’instar d’Avatar de James Cameron, les films sont tourné en performance capture et en 3D. Des techniques qui dans les mains de tacherons donne un résultat horrible mais qui peuvent offrir des films magnifiques dans les mains d’un réalisateur doué. Je pense bien sur à James Cameron, dont je n’apprécie pourtant pas des masses son Avatar mais également au Beowulf de Robert Zemeckis. Plus récemment j’ai eu de très bon écho de Dragons de Chris Sanders et Dean DeBlois. Je ne vais pas vous mentir, j’attends énormément cette adaptation. Deux des réalisateurs que j’apprécie énormément (malgré quelques films récent que je n’aime pas) vont adapter une des œuvres sur lesquelles j’ai appris à lire et qui à nourri mon univers durant des années. Et si je ne considère pas la performance capture et la 3D comme le saint graal indispensable pour tous projets cinématographique, je ne peux qu’être curieux quand au résultat final tant cette technique pourrait le mieux adapter le style d’Hergé (la fameuse ligne claire).


 
Bon pourquoi je vous parle de tout ça au fait ? Ha oui tout simplement parce qu’il semblerait que la première image du film va être bientôt diffusé. C’est le magazine Empire qui a vraisemblablement l’exclusivité et ces enfoirés tease à mort.

Allez faire un tour ici et vous découvrirez que, tel un calendrier de l’avent, le site met en ligne des photos qui semblerait être extraites d’une seule et même image. On peut y voir ce qui semblerait être le pelage de Milou, le pull de Tintin, sa chaussette etc etc. Il est très probable que l’image complète fasse la couverture du prochain numéro de cet excellent magazine. Cela fait longtemps qu’un projet ne m’avait pas autant excité alors qu’aucune image n’a était diffusé alors croyez moi que je vais suivre cela de très prêt.

On va rester dans l’adaptation de bande dessinée car le magazine Entertainment Weekly vient de publier de nouvelle image du film Captain America. Projet hautement casse-gueule compte tenu du personnage en lui-même et compte tenu de la médiocrité du dernier film en date de la Marvel (Iron Man 2), il s’agit d’un film que j’attends également beaucoup. D’une part parce que j’aime beaucoup la bd et le personnage qui est très loin de l’image qu’on pourrait lui apposer (mais je pense que j’aurais l’occasion de revenir dessus quand j’aborderais le plaisir que j’ai à lire le run d’Ed Brubaker) et d’autre part parce qu’il semblerait que le réalisateur et son équipe aient une très bonne approche du personnage et de l’histoire. Bien que le but soit que le personnage s’intègre à la future équipe des Vengeurs (qui sera notamment composée d’Iron Man, de Thor, d’Hulk et dont le film sera réalisé par Joss Whedon et sortira en 2012), le film se déroulera principalement durant la Seconde guerre mondiale. Réalisé par Joe Johnston à qui l’on doit Jurassic Park III, Jumanji, Wolfman et surtout, dans le cas qui nous intéresse, Rocketeer, le film racontera les aventures du jeune Steve Rogers qui deviendra Captain America et qui luttera contre les troupes nazis de Crane rouge. Le casting est alléchant entre un acteur excellent dans les rôles de méchant (Hugo Weaving), un Tommy Lee Jones en colonel de l’armée américaine, un Samuel L.Jackson qui retrouve son rôle de Nick Fury et surtout un Chris Evans (la seule bonne chose de Fantastic Four avec Michael Chiklis et excellent acteur dans Sunshine) qui à l’air de très bien incarner le personnage créer par Jack Kirby et Joe Simon. Jugez plutôt



D’autres images ici : CineHeroes

Et chez nous pendant ce temps là ? Ben on pourrait dire que c’est un peu la dêche et que c’est désespérant de voir qu’on arrive pas à exploiter notre patrimoine culturelle mais bon ce blog ayant pour but de rester positif au maximum on va parler des projets qui font plaisir.

Top ! Je suis une série crée, écrit, réalisé et interprétée par un autodidacte nourri  à Star Wars, Warhammer et Indiana Jones. Je suis composé de 450 épisodes répartie sur six saisons. J’étais le 6ème programme le plus rentable des quatre principale chaînes française et le premier programme qui rapportais le plus de revenu publicitaire à ma chaine de diffusion. Je réunissais lors de ma diffusion une moyenne de cinq millions de téléspectateurs et leur racontais une histoire fantastique où je revisitais le mythe Arthurien en ancrant mon style dans un langage moderne hérité d’Audiard et de Gosciny. J’aborde des thèmes universels comme l’amour, la fraternité, l’amitié, la foi et questionne sur l’art, la religion, la vie de couple, l’avancée sociale via des histoires humoristique et dramatique. Prenant mon sujet à bras le corps je n’hésite pas à exploiter toute la richesse que le passage d’une époque à une autre (et notamment de l’arrivée du christianisme) peut offrir en matière de dramaturgie. Je parsème au sein de mes histoires des multiples références  à La guerre des étoiles, à Aristote, à Stargate, aux jeux vidéos, au frères Coen, à Michael Mann, à Rambo 3, aux Skavens, à X-files et bien d’autre chose encore. J’ai évolué au fur et à mesure de mes saisons au niveau de ma réalisation et offre aujourd’hui des épisodes d’une qualité visuel rare pour un show de ma catégorie. Enfin pour finir je suis une série française. Je suis, je suis……

Kaamelott fait parti de ce qui se fait de meilleur en France, une série parfaitement maitrisée qui arrive à mélanger brillamment culture dite classique et culture populaire et qui est arrivée à se jouer des contraintes télévisuelles pour amener le spectateur vers des contrées inconnues. J’ai un profond respect pour Alexandre Astier, il est doué mais également modeste et à un point de vue très pertinent sur plein de sujet (je vous recommande d’ailleurs la lecture d'Astier et Rollin posent les bases de la pensée moderne). Récemment il était le parrain du festival Scénariste en Série et son point de vue sur l’état de la fiction française est très intéressant. 






Dans ce reportage on apprend également quelques nouvelles sur les prochains projets d’Astier. Premièrement le tournage de Mme Karlsson avec Isabelle Adjani commence au mois de mars 2011, deuxièmement l’adaptation cinématographique de Kaamelott est toujours sur les rails. Les films seront la suite de la série télé mais également d’un livre qui fera office de septième saison. Appelé Kaamelott : Resistance, il racontera les aventures des chevaliers de la Table Ronde suite à la trahison de Lancelot et à sa vendetta contre ses anciens frères d’arme. Enfin Alexandre Astier confirme qu’il sera le scénariste et le co-réalisateur d’un film d’animation en 3D qui adaptera un album d’Astérix (vraisemblablement Le Domaine des Dieux). Voila une excellente nouvelle. Après l’horreur que fut le troisième film sur les irréductibles gaulois, cela fait plaisir qu’une personne dont l’héritage de Goscinny et Uderzo transparaît autant dans sa création prenne les rennes d’un projet tel que celui-ci.

Bon allez zou c’est tout pour aujourd’hui, portez vous bien.

vendredi 29 octobre 2010

Band of Brothers





« En repensant à l’époque de la compagnie E, je conserve précieusement le souvenir de la réponse que j’ai faite un jour à l’un de mes petits-fils qui me demandait :

-         Grand père, tu as été un héros pendant la guerre ?
-         Non, mais j’ai servi dans une compagnie de héros ».




Difficile de ne pas avoir le cœur serré et les larmes qui coulent à l’écoute de ces mots qui illustrent une des plus brillantes et des plus émouvantes oeuvres de l’histoire de la télévision. Production prestige par excellence d’HBO, Band of Brothers reste encore aujourd’hui non seulement une grande histoire, mais également un témoignage fort d’une époque pas si lointaine. 

Retour en arrière au jour où un génie barbu décida de réaliser un grand film de guerre se passant le jour du débarquement en Normandie (Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg). Une de ses priorités fut de retranscrire toute l’horreur et toute la dureté de ce moment. Une approche réaliste était donc nécessaire et afin de mieux préparer son rôle, Tom Hanks étudia notamment les différents ouvrages de Stephen E. Ambrose un historien américain spécialisé dans la période de la Seconde guerre mondiale. Parmi tous ses ouvrages Band of brothers lui fit l’effet d’une bombe. Alors qu’il recueillait des témoignages sur le débarquement en Normandie, Ambrose rencontra Dick Winters puis d’autres membres de la Easy compagny. Au fur et à mesure qu’il écoutait leur histoire, il fut fasciné par le lien très fort qui les unissait des dizaines d’années après la fin de la guerre. Ce fut l’acte déclencheur qui le conduisit à la rédaction de Band of brothers, l’histoire de la Easy compagnie. Une compagnie aéroportée qui fit preuve de bravoure et de courage depuis le jour du débarquement jusqu'à la prise du nid d’aigle d’Hitler. Oeuvre au service d’un devoir de mémoire auquel collaborèrent la quasi-totalité des anciens soldats, ce livre historique raconte les actes extraordinaires d’hommes ordinaires dans des circonstances incroyables. Bien décidé à adapter l’ouvrage à la télévision, Tom Hanks se rendit à l’évidence qu’un travail de production sans commune mesure devait être nécessaire  afin de ne pas amoindrir la grandeur de l’histoire. De plus si l’ouvrage d’Ambrose est exemplaire d’un point de vue historique, l’ambition de Hanks et de Spielberg était de transcender l’ouvrage via l’émotion qu’une bonne adaptation pourrait apporter.

Il fut rapidement décidé que le tournage de la série allait se dérouler sur l’ancien site  d’Il faut sauver le soldat Ryan. L’expérience acquise allait se révéler profitable sur tous les points, car si le film de Spielberg fut une production gigantesque, celle de Band of Brothers allait se révéler titanesque. Le projet de la série n’était ni plus ni moins que de se baser sur les écrits d’Ambrose et de raconter le parcours de la Easy Compagny sur plus de trois années en se focalisant sur la période allant du jour du débarquement jusqu'à la fin de la guerre. En terme de logistique il s’agissait de filmer plus d'une dizaines de personnages récurrents évoluant dans d’innombrables décors et cela sans compter les dizaines de scènes de batailles, toutes aussi spectaculaires les unes que les autres, qui parsèment la série. Le réalisme étant la clé de voûte de tout le récit, il était nécessaire d’apporter un soin tout particulier au décorum de la série. Ainsi les différents chars, avions, tanks et autres machines sont identiques à ceux utilisés pendants la guerre. Pour certains, les avions de transports du premier épisode notamment, il s’agit des véhicules authentiques utilisés pendant la Seconde guerre mondiale. Le souci du détail amena aussi les techniciens à reconstruire eux mêmes certaines machines afin que, par exemple, tel tank utilisé par les alliés comporte le bon nombre de roues. Le même soin fut bien entendu apporté aux différentes tenues, armes et décors, le tout sous l’œil vigilant de plusieurs experts et historiens. 

Parallèlement à la construction des machines et décors, les acteurs subirent eux aussi un véritable voyage dans le passé. Toute la série reposant sur eux il était nécessaire qu’ils apprennent à vivre comme les soldats de l’époque mais surtout, il était primordial que naisse une alchimie unique entre eux. L’apport de Dale Dye fut alors primordial. Ancien capitaine dans l’armée américaine et vétéran de la guerre du Vietnam, il se reconverti en tant que conseiller militaire pour Hollywood. La vision du journal vidéo de Ron Livingstone (Lewis Nixon dans la série) est à ce titre intéressant pour se rendre compte de ce qu’une semaine de stage intensif dans un camp militaire peut apporter dans un groupe d’individus que rien ne lie. Tous étrangers les uns envers les autres à leur arrivée au camp d’entraînement, les acteurs développèrent très vite un lien fraternel très fort qui allait contribuer à l’empathie que le spectateur allait ressentir pour ces frères d’armes. Outre les exercices physiques habituels (course à pieds, tractions, etc etc) les acteurs devaient apprendre le maniement des armes, savoir comment effectuer un saut en parachute, pouvoir repérer, prendre et tenir une position le tout sous l’œil vigilant des hommes de Dye. Pour ce dernier, il était nécessaire que les acteurs souffrent et en passent par ces moments afin de véritablement savoir ce qu’était la fatigue dans des circonstances où la vigilance devait être constante. Sans cette connaissance leurs prestations auraient perdu en force. Enfin durant toute cette période les acteurs devaient s’appeler par le nom de leur personnage et assumer les fonctions de leur grade. Au final cela permit à cette communauté d’acteurs de véritablement se souder telle une chaîne incassable, afin de donner une des plus belles prestations que la télévision nous a offerte jusqu’à présent. Il faut également saluer la grande implication des comédiens qui n’hésitèrent pas à prendre contact avec les survivants de la Easy Compagny ou bien avec la famille des disparus, afin de mieux apprendre qui ils étaient et comment ils réagirent lors des différents évènements de l’histoire. Les acteurs s’impliquèrent donc dans la production, car se sentant la responsabilité de transmettre l’histoire de ces soldats pour les générations futures comme le souligne Dale Dye lors de son discours de fin de l’entraînement. Ca ne sera d’ailleurs pas un adieu pour autant puisque le vaillant capitaine endossera l’uniforme du colonel Sink dans la série. 

La plus grande difficulté de l’adaptation n’allait pourtant pas être d’ordre technique ou logistique mais tout simplement d’ordre narratif. En effet l’ouvrage d’Ambrose est un ouvrage historique et se concentre avant tout sur les faits de manière froide et précise. C’est donc tout un travail de synthèse qui eut lieu afin de créer dix épisodes sur les moments marquants de la compagnie tout en y apportant la chaleur et l’émotion nécessaires. A la vision de la série il semble évident que l’angle d’approche de l’adaptation tient en ces mots : émotion à l’échelle humaine. C’est l’aventure personnelle qui primera et guidera chaque épisode quitte à déformer la réalité. Ainsi les évènements de l’épisode 8 : The Patrol où David Wester retrouve la Easy compagnie à Hagueneau semble se dérouler sur quelques jours alors que le siège dura plus d’un mois en réalité. Cette entorse aux faits est justifiée par le désir de raconter avant tout le désarroi d’un soldat qui retrouve ses compagnons après qu’ils aient enduré une terrible épreuve (la bataille des Ardennes) que lui même n’a pas vécu. Beaucoup d’épisodes de la série se focalisent sur un personnage afin de mettre en évidence un évènement ou des émotions. Ainsi l’épisode 6 : Bastogne met en avant Eugene Roe l’infirmier de la compagnie qui peine à trouver bandage, ciseaux et morphine afin de pouvoir soigner les soldats. De même l’épisode 3 : Carentan traite de la peur chez les soldats via le personnage d’Albert Blithe. 



Personnage clé de la série, c’est bien entendu le capitaine Winters qui va avoir le droit au traitement le plus approfondi. Il est notre guide au sein de la Easy et sera le fil rouge de l’histoire pendant toute la série. Brillamment interprété par Damian Lewis, Richard Winters restera à jamais le seul et unique commandant de la Easy compagnie. Il gagnera le respect de ses hommes par son courage et son autorité là où Sobel et Dike la perdront par leurs couardises et leurs incompétences. Si on peut affirmer que Band of Brothers parle pour tous les soldats de la Seconde guerre mondiale via l’histoire d’une compagnie, alors Richard Winters est le soldat qui parle pour tous les hommes de la Easy. A ce titre le fabuleux épisode 5 : Crossroad réalisé par Tom Hanks est un petit bijou. Episode central de la série, il réussit le tour de force de faire un point sur les hommes après les évènements du débarquement et de Market Garden pour les préparer à la terrible épreuve que sera la bataille des Ardennes. Le tout en se focalisant sur Winters qui grâce à son action contre une unité allemande située à un carrefour décisif, se voit promu mais doit abandonner à contrecoeur le commandement de la Easy compagny. A lui seul, Crossroad résume très bien l’approche de Band of Brothers : une approche humaine des événements de plus grande ampleur et des scènes intimistes doublées de batailles épiques. 

La série se révèle peu avare en scènes choc, jugez plutôt : parachutage lors du débarquement en Normandie suivi directement du regroupement des troupes en territoires ennemies, prise de canons et enfin libération de la ville de Carentan. Plus tard les soldats vont se battre pour libérer les Pays-Bas puis vont devoir affronter un terrible hiver dans les Ardennes sous les bombardements de l’armée Allemande avant de pouvoir reprendre la ville de Foy. Enfin ils devront tenir le siège de la ville d’Haguenau pour finalement entrer en Allemagne. S’il y a bien un point sur lequel il nous faut insister c’est que jamais le format télévisé n’a limité la grandeur épique de la série et que les épisodes de Band of Brothers tiennent largement la comparaison avec les plus grands films de guerre. Là encore, l’expérience d’Il faut sauver le soldat Ryan s’avéra bénéfique. En effet les scènes de bataille du film et de la série se ressemblent fortement dans leur réalisations basées sur la caméra à l’épaule, des couleurs saturées à la limite du noir et blanc et une violence très crue, ainsi qu’une approche proche du documentaire qui renforce le réalisme de la série. Ce point de vue est également appuyé par le témoignage des véritables membres de la Easy compagny qui ouvre chaque épisode.

L’idée brillante de la série fut de créditer les témoignages à la toute fin de la série. Outre que cette décision permet de conserver le suspense quand au devenir de chaque soldat, cela renforce l’impact émotionnel pour le spectateur qui pendant toute la série tentait de mettre un nom sur chaque visage par rapport au physique des acteurs. Il est très difficile pour le spectateur de retenir ses larmes lors des dernières minutes de la série tant la qualité de celles-ci tend vers ce moment où chacun d’entre nous ressent au plus profond de son coeur un puissant sentiment de respect pour ces soldats. On ne saluera jamais assez tout les comédiens, des figurants jusqu’aux acteurs principaux pour leur performance. On ne félicitera jamais assez HBO d’avoir permis la diffusion de celle-ci. On ne remerciera jamais assez France 2 d’avoir diffusé la série de façon événementielle (bien qu’hélas elle dut couper quelques passages sanglants mais heureusement brefs), on ne se gaussera jamais assez des critiques de la presse de l’époque encore et toujours à coté de la plaque. Mais surtout on ne remerciera jamais assez Tom Hanks et Steven Spielberg d’avoir produit cette série et de rappeler à notre mémoire le courage de ces hommes qui luttèrent un jour contre la tyrannie afin qu’aujourd’hui nous puissions parler de tout cela dans un cadre confortable.

« From this day to the ending of the world, we in it shall be remembered. We lucky few, we band of brothers. For he who today sheds his blood with me shall be my brother”
“ A partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps, on se souviendra de vous. Nous les chanceux, nous les frères d’armes. Car celui qui verse son sang à mes cotés aujourd’hui sera mon frère. » - Henry V


L'intégrale de la série est disponibles. N'hésitez pas à jeter un oeil sur amazon.uk qui vend le coffret BR à un très petit prix (environ 20 euros).

jeudi 28 octobre 2010

this is madness

Il y a des fois où l’on se sent vraiment un extra-terrestre. Ca me le fait parfois dans des conversations de visu et sur le net. La dernière fois où j’ai eu ce sentiment c’était il y a quelques jours quand j’ai appris que Zack Snyder allait réaliser le prochain film Superman produit par Nolan. Alors que beaucoup de gens s’enthousiasment à l’annonce de cette nouvelle, j’ai du mal de mon côté à sauter de joie à l’association de personnes s’étant rendues coupables de mauvais films de super-héros. Si j’aime énormément l’Armée des morts et, dans une moindre mesure 300 (qui révèle déjà les limites de Snyder), Watchmen est un film loupé. Une adaptation bancale d’une œuvre dense, foisonnante et tellement liée à son support d’origine qu’un copier/coller simpliste transforma en banal film qui trompa son monde de part le traitement de thème dit « adulte ». Le parti pris de Snyder trouva rapidement ses limites quand des scènes superbes dans la bd (notamment la scène d’amour entre deux personnages) devinrent ridicules à l’écran, ou quand le changement d’un final déséquilibra l’ensemble de l’histoire. Snyder est un bourrin compétent qui est capable de boucler un film dans des délais très courts et c’est justement cette qualité qu’on recherche pour le film Superman compte tenu de la perte des droits d’exploitation du personnage pour Warner si aucun film n’est sorti avant la fin de l’année 2011. Comment un mec qui n’a pas réussi à retrouver l’équilibre moral de Miller dans 300 ou l’intelligence du propos de Moore dans Watchmen, pourra t-il aborder un personnage dont le traitement est casse-gueule ?



A sa décharge il faut reconnaître que le public n’aide pas quand on voit comment le dernier film en date sur le personnage (Superman Return) est mésestimé et que la seule demande qui est faite est d’avoir un film bourrin où le fils de Krypton se battrait avec un super-méchant. Parfois je me dis qu’on a les films qu’on mérite. La transition est donc toute trouvée pour aborder le sujet principal de ce billet à savoir l’éditorial du dernier Mad Movies. Alors oui on va me dire que je me réveille tard, que c’était mieux avant, ou que je retourne ma veste. Pourtant, bien que je ne lise plus le magazine de façon régulière (et en totalité) depuis plus d’un an maintenant (pour des raisons bien plus nombreuses que la simple nostalgie du passé), j’apprécie toujours certaines plumes et je considère certaines rubriques comme supérieures à quelques autres magazines. C’est sûrement cet amour disproportionné que je porte à ce nom regroupant un magazine mais surtout un forum et un ancien site qui ont énormément compté pour moi, sur un plan professionnel et personnel, qui font que je suis à ce point outré et déçu à la lecture de l’éditorial de Fausto Fasulo dans le Mad Movies n°234 d’octobre 2010.



Comment la rubrique qui a accueilli les proses intelligentes et passionnées de Jean-Pierre Putters, Damien Granger et Vincent Guignebert peut être aujourd’hui le lieu d’une diatribe aussi peu pertinente ? En dénonçant les « fanboys ventripotents et obtus, prêcheurs de la parole geek », Fausto Fasulo se rend t-il compte qu’il est à peine au même niveau que ce qu’on peut lire sur « le net et ses ruines culturelles » ? A ce sujet comment le rédacteur en chef d’un magazine traitant du cinéma fantastique et de ses technologies avant gardistes, en arrive à se retrouver dans cette querelle de bac à sable et totalement dépassée opposant presse écrite et internet ? Ne visite t-il pas le site et le forum (ainsi que les forums satellites à celui-ci) du magazine qu’il gère pour ne pas se rendre compte que ce sont ces lieux qui ont vu naître des écrits magnifiques et intelligents sur les œuvres qu’on aime ?



En voulant régler ses comptes avec des personnes bien précises (parce que je ne vois pas d’autres raisons à ce déferlement de haine), cet éditorial se vautre dans l’amalgame le plus grossier tout en revisitant certains faits. Présenter l’Armée des morts comme un film ayant anticipé une mode et présenter ceux qui craignaient le projet comme fondateur d’une cabale contre le réalisateur est déplorable. C’est oublier d’une part le film de Danny Boyle (28 jours plus tard) sorti deux ans avant le remake de Zombie, mais c’est aussi oublier que si le film de Snyder était attendu au tournant, c’est à cause de son statut de remake d’une œuvre considérée comme intouchable et cela après une vague de remakes médiocres. Enfin, c’est surtout oublier l’excellent accueil qu’a reçu le film à sa sortie (beaucoup de craintifs ont été soulagés en voyant le résultat final) ainsi que le statut dont jouit le film encore aujourd’hui. Si Snyder est critiqué il n’est pas rare que son film de zombie soit épargné. De même il est déplorable de résumer les craintes face aux projets (300, Watchmen, Superman) de Snyder à une vulgaire descente irréfléchie du cinéaste quand les critiques se fondent avant tout sur les doutes que le style du cinéaste ne puisse pas correspondre aux projets.



Autre étonnement de ma part, ce raccourci simpliste qui consiste à renvoyer dans les cordes les détracteurs du cinéaste sur la simple opinion que se fait Fausto des films de son protégé. Ainsi les gens qui n’aiment pas les films de Snyder ont tort parce que 300 et Watchmen c’est bien ?! Au delà de la défense de certains réalisateurs, Mad Movies a toujours défendu la différence des opinions, le débat et l’échange des idées. Que fais t-on de la nature même du projet ? Quid du fait qu’on puisse considérer que le cinéaste soit à l’aise sur un film mais pas sur le suivant ? Est-ce si difficile de croire qu’on puisse apprécier l’Armée des morts et 300 mais pas un film considéré par ce même Fausto comme le premier film de super-héros adulte et ce même si Batman Returns ou The Incredibles ont été réalisés des années avant. 



Ce n’est donc pas tant la prise de position maladroite qui est critiquable que le fait d’englober toute contestation dans un même profil. Celui de l’aigri qui condamne à l’avance n’importe quel film sur la base du nom du réalisateur*. Ces propos desservent autant l’auteur de cet édito que le réalisateur qu’il défend. Défendre un cinéaste est une chose, cracher à la figure de ceux qui ne l’apprécient pas en est une autre et c’est une attitude méprisable. Il faut noter que là où l’éditorial de Fausto Fasulo est mauvais, le papier de Cédric Delelée est très bon et donne envie de voir le film bien que le pitch initial (une gamine abusée par son père et enfermée dans un asile se réfugie dans un univers imaginaire où elle est une puissante guerrière) ressemble fortement à un épisode célèbre, Normal Again (6.17), de Buffy, The Vampire Slayers. Si on ne peut encore juger le résultat final, et qu’il y a toujours un écart entre scénario de base et film à l’arrivée, force est de reconnaître que pour un film défendu comme avant-gardiste cela la fout un peu mal.

mercredi 13 octobre 2010

Star Trek : Mode d'emploi

Vous avez envie de découvrir un peu plus cet univers. Parce que vous êtes une personne intelligente et vous vous dites que pour qu'une saga dure depuis plus de quarante ans c'est qu'il doit y avoir autre chose que des mecs en pyjama. Que si des personnalités du monde scientifique ou littéraire telles que Stephen Hawking ou Isaac Asimov vantaient les mérites de la série, que Martin Luther King demandait personnellement à Nichell Nichols de continuer son rôle dans la série pour tout ce qu'elle apportait à la communauté noire ou bien encore si des milliers de gens ont affirmé être devenu médecin en regardant Mc Coy, c'est que la saga a sûrement quelque chose qui mérite qu'on s'y attarde.

Bref vous êtes un mec bien (ou une nana classe) et c'est là que les ennuis arrivent. Parce que bon c'est bien joli de vouloir vous y mettre mais par quoi commencer ? Entre les films et les séries, les différents équipages et les différentes époques on a vite fait de s'y perdre. Le but de cet article est donc de vous présenter le plus clairement possible les différentes œuvres audiovisuelles qui composent la saga.

Avant de commencer il est important de savoir deux choses :
  • Toutes les séries Star Trek existent en dvd en France et, cerise sur le gâteau, les éditions sont d'une très bonne qualité.
  • Si les séries Star Trek se déroulent dans un même univers et pour certaines à la même époque, toutes racontent les aventures d'équipages différents. Malgré des personnages récurrents revenant dans plusieurs séries, malgré des évènements importants rappelés par la suite et malgré des épisodes faisant référence à la série originale, toutes les séries Star Trek peuvent se regarder indépendamment les unes des autres et sans ordre particulier. Il n'est donc pas nécessaire par exemple d'avoir vu la série classique ou les films pour apprécier Star Trek : The Next Generation. On gardera toutefois à l'esprit que la grande force d'une saga est bien sur l'univers qu'elle se construit au fil de ses séries qui récompense la fidélité du spectateur. L'apparition de Spock dans Star Trek : The Next Generation apporte ainsi un lot d'émotion énorme que seul celui qui à suivi la série classique peut ressentir.


Tout commence donc en 1966 avec la série Star Trek (le terme The Original Series ne viendra qu'avec les diffusions des autres séries). Cette série crée par Gene Roddenberry dépeint un futur idéaliste où l'humanité a fait la paix avec elle-même (plus de guerre, de racisme, de pauvreté etc etc) et décide d'explorer la galaxie afin d'assouvir sa soif de connaissance. Nous allons donc suivre les aventures de l'équipage de l'Enterprise dont la mission est de découvrir de nouvelles races, de nouvelles civilisations et d'aller là où l'homme n'a jamais été comme cela est dit dans le générique. L'équipage est représentatif de l'idéal de tolérance pour un homme des années 60 : il est composé d'homme et de femme, de gens de couleurs, de nationalités et de races diverses (un écossais, un russe et un vulcain). Ce qui peut apparaître aujourd'hui comme un casting varié mais aussi politiquement correct, est pour l'époque une véritable audace dans un pays où la Guerre Froide, la lutte des noirs pour leur droits et la place de la femme, étaient des sujets de société brulants.


Composé de 79 épisodes répartis sur trois saisons, Star Trek présente un univers vaste et une galerie de peuples variés tels que les Klingons considérés comme les «méchants » de la série. La série n'étant pas un feuilleton, les épisodes peuvent se regarder dans n'importe quel ordre, bien que cela soit préférable tout de même afin d'apprécier les relations entre le trio Kirk/Mc Coy/Spock.



La série fut stoppée à la fin de la troisième saison et durant les années 70 le culte autour de celle-ci grandit grâce aux multiples rediffusions. Une série animée fut lancée et un projet de nouvelle série fut à l'étude mais tout changea en 1977 avec le raz de marée Star Wars. Suite au succès des aventures de Luke Skywalker tous les studios lancèrent leurs projets de space opéra. Tandis que ABC lançait Battlestar Galactica, la Paramount décida de transformer le projet d'une nouvelle série Star Trek en film. C'est ainsi que sorti en 1979 Star Trek : The Motion Picture. Le film se déroule quelques années après la fin de la série et raconte la confrontation de l'équipage que nous connaissons face à une menace inconnue. Star Trek II : La colère de Khan suivra en 1982 puis A la recherche de Spock, Retour sur Terre, L'ultime Frontière et Terre Inconnue et cela jusqu'en 1991. Tous ces films racontent les aventures de l'équipage du Capitaine Kirk et se suivent.


Pendant ce temps là à la télévision


Vingt et un an après les aventures télévisuelles de l'équipage du capitaine Kirk, une nouvelle série Star Trek débarqua sur le petit écran. Intitulée Star Trek : The Next Generation, cette série se déroule environ un siècle après Star Trek et raconte les aventures du capitaine Jean Luc Picard et de son équipage à bord de l'Enterprise D.


Proposant en grande majorité des histoires fermées, Star Trek : TNG doit se regarder dans l'ordre du fait de certains épisodes à suivre et de l'évolution des personnages. Pendant sept saisons la série va véritablement développer et agrandir l'univers de Star Trek en créant des dizaines de nouvelles races et en s'attardant sur la civilisation Klingons, en créant des méchants mythiques tels que les Borgs, Lore ou l'entité Q, ou bien encore en exploitant toutes les richesses scénaristiques qu'offrent des personnages tels que Data (un androïde en quête d'humanité) ou Worf (un Klingons élevé par les humains), ou des concepts telle que la non-ingérence dans l'évolution des autres peuples.


Après la fin de la série en 1994, l'équipage de Star Trek : The Next Generation passera au cinéma avec Star Trek VII : Generation qui fait le lien entre l'équipage de Kirk et celui de Picard. Suivront ensuite Star Trek VIII : First Contact puis Insurrection et enfin Nemesis qui signera la fin de la franchise cinéma pendant un temps du fait de son échec publique et artistique.


Pendant ce temps là devant le petit écran


Lancé en 1993 Star Trek : Deep Space Nine est la première série qui ne fut pas créée par Roddenberry. Peut-être peut-on y trouver là les raisons qui font que DS9 est souvent considérée comme à part dans la saga Star Trek. Plus d'aventures à bord d'un vaisseau spatial voyageant dans l'espace profond mais un lieu unique (la station Deep Space Nine) où transitent des dizaines de races, plus d'épisodes fermés mais des arcs scénaristiques courant sur les sept saisons avec une multitude d'épisodes à suivre, plus de casting 100% militaire mais des personnages secondaires tels que Quark le propriétaire du bar de la station, Odo le métamorphe ou bien encore Kira la bajorienne. Plus de relation teintées d'une certaine rigueur martiale mais de très fortes amitiés, voire des histoires d'amour. Enfin il y a dans Deep Space Nine une volonté de confronter les idéaux pacifistes de la Fédération avec la réalité meurtrière de la guerre.



En développant des races découvertes dans The Next Generation (les Ferengis, les Bajoriens et les Cardassiens) et en basant la majorité de ses histoires sur les conséquences de la fin d'un conflit entre les Bajoriens et les Cardassiens et les difficultés pour la reconstruction de la planète Bajor, Star Trek : Deep Space Nine s'affirme clairement comme l'une des très rares séries à avoir traité de manière intelligente le conflit des Balkans.


Diffusé juste après la fin de Star Trek : The Next Generation, Star Trek : Voyager renoue avec un des thèmes centraux de la saga à savoir la quête de l'inconnu, à la différence que celle-ci est ici subie et non voulue. Poursuivant un vaisseau d'indépendantiste, le vaisseau Voyager se retrouve dans un vortex qui l'expédie à l'autre bout de la galaxie. Dirigé par le Capitaine Janeway, tout ce beau monde va être obligé de faire équipe pour survivre dans ces lieux inconnus, le voyage de retour durant 75 ans au mieux.


Voyager se rapproche beaucoup de The Next Generation dans sa forme. Très peu feuilletonnesque (du moins jusqu'a la saison 4), les épisodes sont pour la pluparts fermés bien que les intrigues et l'évolution des personnages impliquent naturellement la vision des épisodes dans l'ordre.


Star Trek : Enterprise est à ce jour la dernière en date des séries Star Trek. Bien qu'elle soit la dernière produite, elle se situe chronologiquement avant Star Trek. En effet la série raconte les débuts de l'humanité dans sa conquête de l'espace grâce aux aventures de l'Enterprise NX-01 commandé par le capitaine Jonathan Archer environ 100 ans avant les aventures de l'équipage du capitaine Kirk.


Composé de quatre saisons, la série reçut un accueil très mitigé et fut très critiquée pour la pauvreté de ses histoires et son lot d'incohérences qu'elle apporta à la saga.


De 1987 à 2005, les séries Star Trek squattèrent le petit écran et développèrent l'univers initié en 1966 par la série mère avec plus ou moins de talents. Pendant ces 18 années des séries héritières de cette saga sont nées et ont pu s'épanouir en arpentant de nouvelles voies. Le monde post 11/09 pour le remake de Battlestar Galactica, le western pour Firefly, ou bien encore la fantasy tendance Seigneur des anneaux pour Babylon 5, et Donjons et Dragons pour Farscape. A l'heure où Star Trek est au point mort et où le dernier représentant en date du space opéra vient de se conclure, ce serait un juste retour des choses que le film d'Abrams soit le déclencheur d'une nouvelle vague.

note : cet article fut publié initialement sur un autre blog à la sortie du film Star Trek de J.J Abrams

dimanche 10 octobre 2010

Babylon 5 : Guide de visionnage

Une des questions qui revient fréquemment sur les sujets de forums consacrés à Babylon 5 ou bien lors de discussion entre amis, est de savoir par quoi commencer quand on désire découvrir la série. Si pour un fan tout cela est simple, il faut bien reconnaitre que pour un néophyte tout cela est flou. L'ordre de visionnage que je vais vous donner est l'ordre de production. Bien que celui-ci soit différent de l'ordre chronologique de l'histoire je le recommande afin de savourer pleinement la série et d'en apprécier ses qualités narratives.



  • First Contact Vorlon (Premier contact Vorlon) ou The Gathering (L'assemblée). Le pilote de la série existe en deux versions. La version originale et une version remaniée dont les effets spéciaux, la musique et certaines scènes furent rendues plus cohérentes avec le reste de la série.
  • Signs and Portents (Symboles et Présages) : Saison 1 de la série
  • The coming of Shadows (La venue des Ombres) : Saison 2 de la série
  • Point of no return (Point de Non-retour) : Saison 3 de la série
  • No Surrender, No retreat (Ni reddition, Ni retraite) : Saison 4 de la série
  • Thirdspace (La Cinquième Dimension) : Cette histoire se situe approximativement au milieu de la saison 4
  • In the Begining (Au Commencement) : Ce téléfilm est une préquelle. Son histoire se déroule dix ans avant le début de la série et raconte les évènements qui ont conduit à la création de Babylon 5
  • Wheels of Fire (La Spirale Infernale) : Saison 5 de la série



Les autres histoires produites à la suite de la fin de la série ne se déroulent pas chronologiquement après celle-ci compte tenu de la teneur du dernier épisode. Ces histoires ne sont de plus pas indispensables. Néanmoins si vous désirez continuer l'aventure dans l'univers de Babylon 5, il est préférable de les regarder après la vision de la cinquième saison car certaines tiennent plus lieu de l'anthologie et d'autres sont, hélas, des essais infructueux de lancement de nouvelles séries.



  • River of Souls (La Rivières des âmes) : Ce téléfilm met en avant des personnages secondaires de la série.
  • A Call to Arms (L'appel aux Armes) : Bien que considéré comme un téléfilm de Babylon 5, il peut aussi se voir comme le pilote de la série Crusade.
  • Crusade (2267, L'ultime Croisade) : Spin-off de Babylon 5, elle raconte la quête du vaisseau Excalibur suite aux évènements racontés dans le téléfilm A Call to Arms. Pensée elle aussi pour durer cinq saisons, la série fut malheureusement annulée au bout de treize épisodes.
  • The Legend of the Rangers - To live and die in Starlight (La légende des Rangers) : Ce téléfilm devait faire office de test afin de lancer une nouvelle série consacrée aux Rangers mais les mauvais scores d'audience du téléfilm n'ont pas permis sa création.
  • The Lost Tales - Voices in the Dark (pas de titre français à ce jour) : Ce DTV est une anthologie racontant différentes aventures consacrées aux personnages de l'univers de Babylon 5.




- Les cinq saisons de Babylon 5 et la série Crusade sont disponibles dans des coffrets intégraux. De manière générale je vous conseille d'acquérir les zones 1 car ceux-ci disposent des sous-titres français, sont bien moins chers et sont présentés dans un coffret digipack bien plus solide que les boites en cartons des zones 2 français.

- Si vous préférez acquérir les zones 2, préférez alors les zones 2 Belges ou suisses, là encore moins chers et mieux présentés.

- Le pilote de la série n'est pas inclus dans le coffret de la saison 1 (que ce soit zone 1 ou 2). Il est par contre disponible dans sa version originale en dvd zone 2.

- La version remasterisée du pilote est disponible en zone 1 dans un coffret regroupant également les téléfilms Thirdspace, In the Begining, River of Souls et A Call to Arms. Tous les téléfilms disposent de sous titres français.

- Le téléfilm Legend of the Rangers est disponible en zone 1 (avec VOSTFR) et en zone 2.

- Enfin à ce jour The Lost Tales - Voices in the Dark n'est disponible qu'en zone 1 et ne comporte que des sous-titres anglais.

mercredi 6 octobre 2010

L'instant Ciné

Dans le billet de la semaine dernière je vous parlais de l’Instant Ciné et je vous le recommandais chaudement. Les pubs et les cafés ce n’est pas ce qui manque à Tours mais celui-ci se démarque par son concept qui est, vous vous en seriez douté, le cinéma. Situé non loin des Studios c’est l’endroit idéal pour se poser, boire un café et discuter après le film. D’une part l’endroit est très chaleureux avec un canapé et un sous-sol rempli de revues, la carte est sympa et variée (pas d’alcool mais pour cela j’ai une autre adresse) et notre hôte, Sylvain, est accueillant. Bref un endroit qui va être en haut de ma liste des lieux où j’aime me poser avec un bouquin et mon mp3. Grace à un rétroprojecteur, le café pourra proposer la projection de court-métrage et sera également un lieu idéal d’échange entre le public et les acteurs et réalisateurs venus présenter leurs films.



Mais le petit plus qui fait la différence c’est que l’Instant Ciné propose aussi des dvd et des blue-ray à la vente et à la location. Moi qui craignais une offre un peu trop restreinte, j’ai eu la joie de constater que les animes côtoyaient des grands classiques et que des films d’horreurs étaient rangés à coté des histoires d’amour. Grâce à l’offre d’abonnement (une carte pour 40 ou 50 euros) la location revient bon marché. A 2 euros la location pour quatre jours (sauf nouveauté) c’est vraiment l’occasion de revoir des films qu’on aime et, en ce qui me concerne, de découvrir des œuvres que je ne connaissais pas. A l’heure où la location d’un film s’effectue via une machine, il est agréable de voir que l’esprit des vidéoclubs d’antan peut renaitre avec ce genre d’initiative.

N’hésitez pas à y aller et à soutenir ces endroits qui sont des véritables relais entre les créateurs et le public, et un vrai lieu d’échange et de vie pour faire découvrir les œuvres que l’on aime. 


L'adresse : 3 Rue Bernard Palissy - 37 000 Tours
Le site : http://linstantcine.free.fr/



dimanche 3 octobre 2010

Nocturnal Activities

Hello tout le monde

Tout d’abord merci pour vos commentaires, vos encouragements et vos critiques concernant le blog. Ca donne du baume au cœur et ca permet d’avancer. La semaine n’a pas été trop chargée et ma sélection est très axée télé. On va donc expédier tout de suite la partie cinoche avec le trailer de Skyline



Ca ressemble à une énième attaque d’aliens (donc ca me plait), c’est magnifique en terme d’effets spéciaux (normal vu le cv des mecs) mais ca me fait quand même craindre à un pétard mouillé vu que les gus sont quand même à l’origine d’Aliens vs Predators : Requiem. Skyline étant un film auto-produit ça sera la bonne occasion pour voir ce que les frangins Strause ont vraiment dans le ventre sans avoir a subir les ingérences de la Fox.

On passe maintenant aux séries avec tout d’abord la mort de non pas Tony Curtis, dont les gens ont apparemment oublié qu’il a joué autre chose qu’Amicalement Vôtre, mais celle de Stephen J. Cannell. Si son nom ne vous dit rien, vous connaissez forcément son visage puisqu’il apparaissait à la fin de chacun des épisodes des séries qu’il produisait



Cannell est l’exemple type du scénariste américain, un véritable travailleur qui conçoit son métier derrière la machine à écrire des dizaines et des dizaines de pages. Un véritable modèle pour beaucoup de gens qui devrait donner des leçons à ceux qui considère le scénariste comme un auteur avec un grand A, en oubliant le véritable travail et labeur qui est à la base de cette profession. Les grandes séries ne naissent pas d’un coup de baguette de magique mais à coup de doigts sur une machine à écrire (à ce titre je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager ce texte de Martin Winckler et la traduction qu’il a faite d’un éditorial d’Isaac Asimov sur le métier de writers) et on peut dire que Cannell à donné beaucoup de coup de doigts. En tant que producteur on lui doit, parmi les séries les plus connues en France, 21 Jump Street, l’Agence tout risque, Riptide, Rick Hunter, Wiseguy et surtout Un flic dans la mafia. Un très grand nom de la fiction télé est donc parti.



Deux grosses sorties dvd cette semaine en ce qui concerne les séries. Les dernières saisons de Battlestar Galactica et de Lost. La première avait fait son petit effet lors de sa diffusion. Racontant le périple des humains ayant survécu à un holocauste causé par les Cylons, robots qu’ils avaient créés, BSG avait marqué les esprits de part sa réalisation et son scénario bien construit, basant sa force sur des rapports très conflictuels entre les différents membres d’équipage. Le fait que les Cylons avaient une apparence humaine apporta la petite touche de paranoïa nécessaire à l'addictivité de la série, sans compter les différents mystères qui ont parsemé la série (le fameux plan des Cylons). Galactica c’est un peu le space-opéra pour les nuls. Je dis cela sans mépris et en étant tout à fait sincère. De part ses qualités elle permit à un public réfractaire à l’imagerie Star Trek de plonger dans ce genre sans se douter que les thèmes abordés, les personnages ou la réalisation, furent déjà traitées dans d’autres séries de ce type. Malheureusement si Battlestar Galactica garda une qualité constante durant ses deux premières saisons, elle commença à décliner à partir de la troisième saison. La faute à des demandes incongrues de la chaine de diffusion (moins de feuilletons et plus d’épisodes à histoires fermées) et à une mauvaise gestion de l’histoire sur le long terme. Coincés entre ses divers mystères les scénaristes n’arrivèrent pas à maitriser leurs œuvres et conclurent mollement la série.





La sortie de la sixième et dernière saison de Lost nous permet de faire un parallèle avec Galactica. En effet Lost aurait pu suivre le même chemin que Galactica à la différence qu’elle eût un sursaut de qualité bienfaiteur apportant à la série un nouveau souffle. Alors qu’un public important désirait les réponses à ses questions tout de suite, la série prit son temps et continua sans relâche à se préoccuper de sa clé de voute : les personnages. Pourtant face à une baisse d’audience significative, décision fut prise de donner un coup de fouet à l’intrigue. Fait important et nouveau alors, la chaine communiqua sur la future fin du show. Alors que la saison trois remontait en qualité, on nous annonça une diminution du nombre d’épisodes et que la série prendrait fin à la sixième saison. Les scénaristes purent donc construire sur le long terme leurs intrigues. Le résultat fut frappant. En délaissant le grand public, qui avait de toute manière quitté le navire, au profit de ses fans et en ayant une vision à long terme du show, la série gagna en intensité et en force. Les saisons quatre et cinq sont à ce titre passionnantes et la série en elle-même de part son évolution, reste probablement l’exemple type qu’une série est un work-in-progress constant qu’on ne peut totalement juger avant le dernier épisode.

Ainsi découvrant actuellement cette dernière saison je ne peux m’empêcher d’être dubitatif face aux choix narratifs faits. J’attends donc la fin pour savoir si avec ce choix les scénaristes ont coupé la branche sur laquelle ils se tenaient ou bien s’ils vont conclure brillamment leur œuvre. La fiction tv est un média vivant et qui évolue constamment du fait de sa production et on ne compte pas le nombre de séries ayant subit un mauvais départ pour devenir excellentes par la suite, et inversement on dénombre beaucoup de séries parties sur les chapeaux de roues pour décevoir au fur et à mesure des saisons. De part sa diversité chacun peut trouver la série qui lui plaira et qu’il pourra suivre assidument. Encore faut-il que les chaines françaises nous offrent cette possibilité. Et alors qu’on est en droit d’attendre d’une chaine publique qu’elle diffuse des séries de qualité et exigeantes sans aucun souci de l’audience, voilà qu’on a bien été trompés.

Tiens puisqu’on est dans le registre « je râle », laissez moi m’étendre deux minutes sur quelque chose que je trouve assez incroyable. Quel est le crétin qui a inventé ces appareils à la con qui ressemblent à de gros téléphones et que la plupart des gens se trimballent dans une expo de peinture et qu’ils écoutent aussi assidûment que leur répondeur ? Dénoncer le que je lui fasse bouffer cet engin de l’enfer. Je ne sais pas, je dois être con et naïf mais quand je vais à une expo de peinture c’est pour regarder des tableaux, pour profiter de leur présence, pour les scruter, pour m’en imprégner. Si je veux des infos sur eux, je ne suis pas un manche, j’ouvre un bouquin peinard chez moi et je m’instruis, mais quand on a à la chance d’avoir une collection d’un maitre réunie à un seul endroit (Monet au Grand Palais) on coupe sa merde et on profite. C’est moi qui suis un original à me poser dix minutes devant un tableau et le regarder en écoutant de la musique symphonique ? Il y a une loi qui est passée et qui force les gens à écouter une voix impersonnelle qui vous raconte comment ce tableau a été peint ? J’avoue que je ne comprends pas cette attitude, c’est passer à coté de la raison d’être de ces expositions.

Bon le coup de gueule est fini. Je vous laisse avec un dernier lien, celui d’un texte écrit par Marjolaine Boutet (à qui l’on doit Le meilleur des séries 2008 et Les séries pour les nuls) qui nous décrit sa visite sur le plateau de tournage d’un sitcom. Très instructif.

Portez vous bien.