lundi 29 novembre 2010

Babylon 5 : Midnight on the Firing Line (1.01)


La colonie agricole Centauris Ragesh 3 est attaquée par des vaisseaux inconnus. La Terre et ses colonies élisent leur président. La station doit gérer une vague de pillage de ses cargos. Le lieutenant-commandant Ivanova semble détester Talia Winters, le nouvel agent du corps psy. Londo Mollari découvre que les Narns sont les agresseurs de la colonie. Bienvenue sur Babylon 5





Malgré un manque évident de moyens dans les décors et les SFX numériques, le premier épisode de la série gomme les erreurs de jeunesse du pilote et place l’ambiance de Babylon 5. Le design est plus affiné et réaliste, les combinaisons ont cédé leur place à des uniformes militaires ; on voit l’apparition d’une technologie propre à la série : Les Starfurys, l’arme de poing PPG, le communicateur sur le dos de la main. Ce qui frappe d’emblée c’est le charisme des personnages : dès le départ, tous les acteurs ont cerné leurs rôles et c’est un réel plaisir que de les voir jouer. Ajouté à cela une très bonne écriture et Midnight on the Firing Line apparaît dès lors comme le véritable départ de Babylon 5. Tous ce qui caractérise la série est présent. Les stratagèmes géopolitiques, les manipulations, la haine entre G’Kar et Londo qui est l’étincelle mettant le feu aux poudres. De plus l’épisode passe par plusieurs registres avec brio : l’intimisme avec l’échange entre Talia et Ivanova, l’épique avec la bataille entre les pirates et les Starfurys, le comique avec Garibaldi initiant Delenn au Toons. L’écriture de Babylon 5 est son point fort et Midnight on the Firing Line est un bon exemple de la stratégie mise en place par Straczynski pour la première saison. En apparence on a là une histoire fermée qui trouve sa conclusion à la fin de l’épisode. Pourtant celui-ci s’inscrit dans la narration de l’histoire grâce au développement de ses personnages et la mise en place de grandes intrigues comme le rêve de Londo, ou de petit élément en apparence anodin telle l’élection présidentielle. Ce procédé perdura tout au long de la saison enrichissant ainsi l’univers de Babylon 5.

jeudi 25 novembre 2010

Amazing, Incredible and Fantastic

J’adore les comics-books et plus particulièrement les comics-books de super-héros. Je pense que ca ne vous étonnera pas si vous fréquentez un peu ce blog. Mes premières relations avec les types en collants date de la petite enfance mais ces histoires d’amours étaient éphémères. J’avais beau regarder L’araignée à la télé je lui préférais les aventures spatiales de Cobra et si j’ai appris à lire avec les bandes dessinés ce n’étaient pas avec celles qu’on pouvait trouver dans Strange. De 4 à 11 ans j’étais un ferveur lecteur des journaux de Mickey, des Pif Gadget et toutes les autres revues où apparaissait le canard le plus malchanceux de la planète, le chat avec un sparadrap sur la joue et tous leurs amis. Je ne lisais pas que ça bien sûr, Tintin, Les Schtroumpfs, Gaston, Astérix, Lucky Luke et bien d’autres encore, squattaient également ma bibliothèque. Mon univers se nourrissait aussi de dessins animés (japonais pour la plupart) et de séries que je regardais religieusement à la télé. Les super-héros ? Je me rappelle de la série Batman avec Adam West, des quelques épisodes d’Hulk et de Wonder-Woman et de ma terreur face à la vision de la femme-robot dans Superman 3. Je me souviens qu’à un Noël j’ai eu des figurines de super-héros provenant de la série des Guerres Secrètes mais je ne le savais pas à ce moment là. Pour moi ces jouets n’étaient pas plus spéciaux que mes Transformers, mes Mask et les autres qui étaient les acteurs d’histoires que je m’inventais le mercredi après-midi dans ma chambre.

Après avoir délaissé mes bd d’enfance c’est vers les jeux-vidéos et les revues qui leurs étaient consacrées que je me dirigeais. Les super-héros, sans être absent de mon imaginaire, n’étaient que des figurants de mes passions. Des personnages que je ne méprisais pas mais qui ne m’intéressaient pas outre mesure. Sans chercher à être précis sur les dates, je me rappelle qu’au moment où je lâchais mes amours d’enfance pour me plonger dans les passions d’adolescent, nous étions en pleine Batmania suite à la sortie du film Batman de Tim Burton. Ce film fut l’une des deux premières cassettes vidéos que j’ai louée quand ma famille a eu un magnétoscope (la deuxième étant Robocop*) pourtant le coup de foudre n’eut pas lieu à ce moment là mais quelques années plus tard, quand un copain de classe me mit entre les mains une bd qu’il venait d’acheter. C’était peut-être le dernier numéro de Spécial Strange, de Serval (le nom français de Wolverine que j’ai toujours préféré à l’original) ou bien encore d’X-Force dont mon pote était friand à l’époque, je ne m’en rappelle plus, et cela n’a pas vraiment d’importance. Je me souviens par contre que l’histoire me plut et pourtant pendant les mois qui suivirent je ne me plongeais pas dans cet univers. En fait je me contentais des récits que me faisait mon ami à la pause ou pendant les interminables heures de cours. Aussi étrange que cela puisse paraître c’est par le récit oral que je commençais à me passionner pour les super-héros.





Et puis vint le jour où je farfouillais dans les rayons de la librairie du coin et que je découvrais les revues de super-héros. Ce jour là j’achetais un Strange special origines qui était consacré à Hulk à l’occasion des trente ans du personnage. Je pris également le dernier numéro de sa série régulière dans laquelle le titan vert (alors bien loin de l’image qu’on a généralement de lui) se battait dans une guerre civile aux cotés de personnages s’inspirant des héros de la mythologie grecque, et également un album des X-men où ceux-ci combattaient une équipe de super-héros canadiens sans savoir à l’époque que cette épisode était une ré-édition du run le plus célèbre des supers-héros mutants.

Je crois que ce qui m’a plu d’emblée ce sont les dialogues, l’humour et la répartie des personnages et notamment ceux de Hulk et de Serval. J’ai adoré également le dessin de John Byrne et j’ai été bluffé par un article relatant les problèmes psychologiques de Bruce Banner. Moi qui en étais resté au petit humain malingre qui se transforme en géant vert parce que lui pas content, j’ai découvert avec intérêt que tout était une bataille sans fin entre le moi et le surmoi de Banner, nourri des traumatismes liés à l’enfance. Je crois que la véritable prise de conscience eut lieu à ce moment là. Par delà les batailles de héros costumés il y avait également des êtres « normaux » qui tentaient de résoudre des problèmes quotidiens comme vous et moi. Peut-être que ce qui m’a le plus plu ce n’est pas qu’ils avaient des super-pouvoirs, c’est qu’ils avaient également une identité secrète. C’est cette double vie qui m’attira, j’aimais les X-men parce qu’ils sauvaient le monde mais aussi parce que ce monde était une menace pour eux, et je me sentais proche de Peter Parker non pas parce qu’il aidait ses concitoyens, mais parce qu’il tentait d’avoir une vie normale et d’être accepté par ses camarades au lycée. Une chose me subjugua d’emblée, le fait que tous ces héros évoluaient dans le même univers. Aussi étrange que cela puisse paraître cela rendait celui-ci beaucoup plus crédible à mes yeux. Le fait de pouvoir voir Hulk et le Punisher se battre contre le Dr Octopus alors que ce dernier venait de se faire corriger par l’homme araignée le mois dernier renforçait la réalité de ce monde. Un monde où des grands événements peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble des personnages. Laissez-moi faire un peu de psycho de bazar : je me dis que l’adolescence est une époque remplie de bouleversements et qu’il est très difficile pour une jeune personne de comprendre et cerner le monde qui l’entoure. Alors qu’il se rend compte que la plupart de ses certitudes d’enfants ne sont que des illusions, il n’arrive pas encore à se définir dans ce nouvel environnement. Quoi de plus rassurant alors qu’un univers aux frontières bien définies et avec des personnages porteurs de valeur fortes ? Peut-être que par certains côtés les comics de super-héros ont le même rôle éducatif que les contes pour un enfant.





Bref, toujours est-il que je me suis plongé dans les histoires de super-héros à ce moment là. Tous les mois je dépensais mon argent de poche dans les revues de l’époque éditées par Semic (Strange, Nova, Titans, Spécial Strange etc etc) ; je profitais également des marchés et des brocantes pour acheter des vieux numéros si bien que j’ai pu me faire une bibliothèque très honorable et que j’ai pu découvrir des récits anciens. J’ai fait la connaissance des X-men de la grande époque, je suis allé explorer l’espace grâce aux sagas cosmiques de Jim Starlin, j’ai pu voir voltiger le tisseur sous les traits de John Romita, j’ai apprécié le travail de son fils sur Iron Man, j’ai été subjugué par les Fantastic Four de Stan Lee et Jack Kirby et le Daredevil de Frank Miller, et j’ai tremblé de joie devant les centaines d’aventures que je lisais. Pourtant j’ai rompu avec eux quelques années après. L’histoire classique, la lassitude, l’envie de passer à autre chose et les problèmes d’argent. J’avais toujours de la tendresse mais entre eux et moi ce n’était plus la fougue des premières années et nos chemins se sont séparés sans disputes ni claquement de porte. Peut-être que le coup fatal fut quand Semic perdit les droits d’édition des œuvres Marvel malgré la reprise immédiate par Panini et le fait que le travail de Semic pouvait être très discutable, ce n’était plus la même chose et mon cœur est parti voguer vers d’autres contrées.

Pourtant je ne cassais pas les ponts avec mon ex. Durant cette « traversée du désert » je découvris que les comics du super-héros ne furent pas qu’édités par Semic, je découvris que les aventures de Daredevil qu’ils n’avaient pas pu publier étaient disponibles ailleurs. C’est aussi à ce moment là que j’ai découvert le travail d’Alan Moore et que j’ai dévoré From Hell, V pour Vendetta et Watchmen. De plus je découvrais les oeuvres des maisons concurrentes de Marvel et je me régalais aux aventures du Dark Knight croqué par Frank Miller.



Quatre ans plus tard un de mes meilleurs amis me fit découvrir les comics de Joe Michael Straczynski. En tant que très grand fan de Babylon 5 je ne pouvais qu’être curieux de sa reprise de Spider-man. Les premiers numéros me firent l’effet d’un choc, tout comme la lecture de Midnight Nation et de Rising Star. Si aujourd’hui je n’apprécie plus le travail de cet auteur sur les personnages qu’il n’a pas crée, je lui dois quand même mon retour au bercail. Une nouvelle relation débuta à ce moment et à ce jour elle n’a pas pris fin. Cette relation est différente toutefois. Alors que plus jeune mon obsession était de tout acheter afin de ne louper aucune histoire et interconnections entre les différentes séries, je sélectionne désormais les histoires que je veux lire en fonction du sujet, du personnage et de l’équipe créative. Durant ces années de disettes j’ai pu découvrir des termes comme « run » et j’ai pris conscience que l’important n’était pas le personnage dans sa globalité mais le traitement par des auteurs qui offrent aux lecteurs des histoires de qualités selon leurs propres aspirations. Je crois que je n’aime (ni ne déteste) aucun super-héros sur l’ensemble de ces publications. Par contre j’adore Daredevil par Frank Miller, Gene Colan ou Michael Bendis, j’ai redécouvert le talent de Walter Simonson en relisant ses passages sur Thor et sur les Fantastic Four, j’ai pu apprécier à quel point les origines anglaises d’Alan Davis avait apporté cette touche unique à Excalibur et je me dis que Jack Kirby mérite bel et bien son surnom de King.

Pourquoi je vous raconte tous cela au juste ? A la base cela ne devait être que quelques lignes pour introduire un texte qui devait être consacré à la série Captain America d’Ed Brubaker, et puis sans le savoir les mots se sont accumulés au fur et à mesure que les souvenirs revenaient. Tant pis je laisse comme cela et je vous parlerais de Cap une autre fois. En écrivant ces lignes je me faisais la réflexion que si la bd dite européenne et le manga avait acquis une certaine forme de respectabilité, le comics-books de super-héros est encore mal perçu dans nos contrées. Il n’a certes pas été la victime des croisades ridicules qu’a subi la bande dessinée japonaise (quoique si on remonte un peu dans le temps on se rend vite compte que ce n'est pas vraiment le cas), mais en restant dans son carcan il n’a pu démontrer la richesse de son œuvre en dehors de quelques auteurs que beaucoup se plaisent à dire qu’ils font des romans graphiques et non pas du comics-books.

Donc pour conclure ce qui sera une introduction à une rubrique où l’on dira beaucoup de bien des super-héros : lisez des comics-books, n’hésitez pas à vous plonger dans ces univers et je suis certain que vous trouverez des œuvres qui vous enchanteront.

* En fait ce ne sont même pas mes premières cassettes prises dans un vidéoclub je me souviens avoir loué quelques années avant celles-là Le retour du Jedi et l’avoir regardé 3 ou 4 fois d’affilée chez les parents d’un copain.

mercredi 24 novembre 2010

Freddie Mercury

Le 24 novembre 1991, il y a 19 ans, mourrait Freddie Mercury le chanteur et leader du groupe Queen. Histoire de rendre hommage à un artiste dont l'oeuvre a beaucoup compté pour moi voici la vidéo de Tie Your Mother Down, un bon morceau de rock qui prend une toute autre dimension lors du concert à Wembley en 1986.

mercredi 3 novembre 2010

Babylon 5 : Prologue


Babylon 5 est la cinquième station de type Babylon après que les trois premières furent détruites et que Babylon 4 disparut mystérieusement vingt-quatre heures après sa mise en service. Construite par les Terriens en territoire neutre, cette gigantesque station spatiale à vocation commerciale est un important lieu d'échange entre les peuples, ce qui en fait également une plaque tournante pour de nombreux bandits et contrebandiers. Mais Babylon 5 est avant tout une base diplomatique. Construite dix ans après la guerre entre les Terriens et les Minbarris, sa mission est de protéger la paix. Elle est ainsi le siège d'un conseil où les ambassadeurs de la majorité des races de la galaxie tentent de trouver des solutions pacifiques à leurs problèmes.

C'est malheureusement une mission qui semble vaine tant la haine entre certaines races est tenace et alimentée par des puissances aux motivations obscures. Pourtant entre 2258 et 2262, Babylon 5 deviendra un symbole de paix et de liberté pour tous ceux qui luttent contre les ténèbres et sera le lieu où des grands évènements entraineront des bouleversements dans la galaxie qui conduiront au Troisième Age de l'humanité.

Présentation des races et des personnages

L'alliance Terrienne

La Terre commença timidement son exploration de l'espace mais depuis la rencontre avec les Centauris, il y a cent ans, tout changea. Grâce à l'échange de technologie et la découverte de la technologie des points de saut, les Humains ont accru leur sphère d'influence dans la galaxie. Bien qu'ils soient considérés comme jeunes, ils n'en restent pas moins qu'ils font partie des cinq races majeures de la galaxie. Réunifiés dans un gouvernement mondial, les humains faillirent disparaître lors de la guerre contre les Minbarris. Pourtant alors que ces derniers se trouvaient en orbite autour de la Terre et que les humains lancèrent leurs dernières forces dans une bataille perdue d'avance, les Minbarris se rendirent sans raison apparente. La fin de cette guerre donna un nouvel espoir pour l'humanité et engendra la création du projet Babylon.

Commandant Jeffrey Sinclair.

Premier commandant de Babylon 5, Jeffrey Sinclair est un homme sage et intègre. Son talent de diplomate lui permet de résoudre bien des conflits sur la station. Il est pourtant en proie au doute et cherche à connaître la vérité quant à son aventure durant la Bataille de la ligne. Lors de cette bataille entre les Humains et les Minbarris en orbite autour de la Terre, Jeffrey Sinclair, alors pilote de chasse, perdit le contrôle de son vaisseau. Voyant tous ses amis se faire tuer un à un, il décida de mourir en percutant un vaisseau Minbarris. Il survécut néanmoins au crash et se réveilla vingt-quatre heures après sans souvenir de ce qui avait bien pu se passer. Durant ce laps de temps, les Minbarris, alors certains de remporter la guerre, capitulèrent face aux Humains.

Lieutenant-commandant Susan Ivanova

Second du commandant Sinclair, Susan Ivanova à notamment en charge de réguler le trafic des vaisseaux arrivant et partant de la station. D'un abord très froid et disposant d'un humour mordant, elle se révèle être une amie fidèle et une âme perdue. Son frère est mort lors de la guerre, sa mère télépathe s'est suicidée et son père ne lui parle plus depuis qu'elle a rejoint l'armée.




Chef de la sécurité Michael Garibaldi

Fidèle ami de Jeffrey Sinclair, Garibaldi veille à la sécurité sur la station. Bon vivant et suspicieux de tout, il est le parfait candidat pour ce poste. Ancien alcoolique, il lutte sans cesse pour ne pas retomber dans ce vice. Après avoir été licencié de plusieurs postes, Babylon 5 représente le dernier espoir pour cet homme. Il est par ailleurs ami avec l'ambassadeur Londo Mollari.



Docteur Steven Franklin

Pendant la guerre, le docteur Franklin a volontairement détruit ses notes concernant la biologie des Minbarri afin d'éviter que la Terre crée une arme chimique. Pour Franklin toute vie est sacrée et il consacre son existence à la préservation de tout être vivant. Son arrivée sur Babylon 5 est pour lui une grande opportunité à tous les niveaux. Mais ses idéaux vont bien être mis à mal au contact d'autres cultures.


Talia Winters

Talia est une télépathe et fait partie du Corp Psy une organisation terrienne qui recense et regroupe tous les télépathes. Quand un humain découvre ses facultés télépathiques il a le choix de rejoindre le Corp ou bien de se faire injecter des drogues qui annihilent son pouvoir ; et cela afin de préserver l'intimité de la population. Talia est une télépathe commerciale et vit en permanence sur Babylon 5. Son allégeance au Corp est totale et doit faire face à l'animosité d'Ivanova qui voue une haine farouche envers le Corp depuis la mort de sa mère.

La Fédération Minbarri

Les Minbarris sont considérés comme une des plus vieilles et une des plus puissantes races de la galaxie. Explorateur de l'espace, leur dogme est fondé sur une relation particulière à l'univers et sur l'idée que chaque génération de Minbarris se ré-incarne dans la suivante. La société Minbarris se divise en trois castes : les ouvriers, les religieux et les guerriers. Chaque caste est représentée par trois de ses membres au sein du Conseil Gris, l'institution suprême de la fédération composée de neuf membres, assurant ainsi l'équité pour chacune des castes. Même si les Minbarris connaissent des dissensions internes, il reste un peuple uni quand le besoin s'en fait sentir comme l'ont constaté les Humains lors de la guerre. Cette guerre fut déclenchée à la suite de la mort de Dukhat, le chef des Minbarris. Une mort provoquée par les humains à la suite d'un accident au moment du premier contact entre les deux peuples. Les Minbarris, fous de rage, déclarèrent la guerre et, pendant deux ans, annihilèrent toute trace de vie humaine. Mais lors de la bataille de Ligne qui devait conclure le conflit et assurer leur victoire, les Minbarris se rendirent sans donner aucune raison. Depuis la fin de la guerre, les Minbarris tissent des liens de paix avec les Humains mais le mystère de leur capitulation reste entier.

Ambassadeur Delenn

Une main de fer dans un gant de velours, voila comment on pourrait résumer l'ambassadeur Delenn. D'une nature douce et compatissante, elle peut faire preuve d’une grande colère et être intraitable quand le besoin s'en fait sentir. Très proche du commandant Sinclair, elle lui cache néanmoins beaucoup de choses et semble en connaître beaucoup sur lui. Delenn cache en effet qu'elle est membre du Conseil Gris. Sa présence sur la station en tant qu'ambassadeur revêt un but plus important que la seule mission diplomatique.




Lennier

 Lennier est l'attaché d'ambassade de Delenn et fait partie, tout comme elle, de la caste religieuse. Très naïf et candide, sa venue sur Babylon 5 est l'occasion pour lui de découvrir l'univers. Il n'en reste pas moins qu'il en connaît beaucoup plus sur Delenn et les secrets de son peuple qu'il peut le laisser croire.






La République Centauri

Les « lions de la galaxie », comme ils se surnomment, sont un peuple riche et prospère mais dont les querelles politiques, la soif de pouvoir, l'envie de paraître et le respect des traditions, en font un peuple sur le déclin. La république fonctionne grâce à un Sénat, une famille royale et tout un système de famille riche et puissante qui servent avant tout leurs propres intérêts. Depuis la fin de leur occupation du territoire Narn, ils cherchent à retrouver leur gloire passée.

Ambassadeur Londo Mollari

Vieux briscard de la politique, Londo se retrouve sur Babylon 5 car le poste est dangereux et personne ne veut y aller. Conscient de sa mise à l'écart, il en profite pour davantage fréquenter le casino de la station plutôt que la salle du conseil. Il n'en reste pas moins un fier Centauris, désireux de retrouver la gloire passée. A ce titre il n'hésite pas à s'opposer aux Narns et à tout faire pour que son peuple redevienne une force dans la galaxie. Sa haine envers l'ambassadeur G'Kar est connu de tous mais peu savent que celle-ci provient d'une vision que Londo a eue. Dans le futur G'Kar et lui mourront en s'étranglant mutuellement.

Vir Cotto

A l’instar de Lennier, Vir est l'aide d'ambassade de Londo. Tout aussi naïf que son homologue Minbarri, il apprend néanmoins à faire preuve d'indépendance et à contester les décisions parfois mauvaises de son supérieur. A l'inverse de beaucoup de ses compatriotes, Vir n'est pas attiré par les intrigues de cours et les jeux de pouvoirs et fait preuve d'un romantisme et d'un idéalisme qui consternent Londo.





Le Régime Narn

Le régime Narn fut victime de l'occupation Centauris pendant un siècle. Ce peuple autrefois pacifique et agricole subit un esclavage terrible avant de se révolter et de retrouver leur liberté. Leur indépendance les ont poussé à se moderniser et à devenir de redoutables guerriers qui projettent aujourd'hui de se venger des Centauris. Peuple belliqueux et combatif, les Narn sont rapidement devenus une race sur qui compter mais dont il faut également se méfier.

Ambassadeur G'Kar

La haine de Londo envers G'Kar est proportionnelle à celle que l'ambassadeur Narn voue à celui-ci. Ancien résistant et homme politique redoutable, G'Kar se retrouve sur Babylon 5 pour défendre son peuple, pour affaiblir les Centauris et pour diverses autres activités peu légales. Toutefois il se révèle être un homme d'une grande sagacité et d'une spiritualité étonnante.





 Na'Toth
 
Aide d'ambassade de G'Kar, elle possède la fougue de son peuple et se démarque davantage par sa force et son tempérament que par sa diplomatie.






L'empire Vorlons

Les Vorlons sont la race la plus mystérieuse et vivent dans un secteur de la galaxie fermé à tous, ils ne veulent pas révéler leur identité et sont présents sur Babylon 5 dans un but mystérieux.

Ambassadeur Kosh




Ambassadeur des Vorlons, Kosh dissimule sa véritable apparence et reste quelqu'un d'extrêmement secret et obscur qui reste davantage dans un rôle d'observateur que d'acteur lors des différentes réunions du conseil consultatif.











Quand elle fut diffusée pour la première fois aux USA, Babylon 5 fut victime de plusieurs handicaps :

  • Elle fut une des rares séries de science-fiction hors label Star Trek et du affronter un redoutable adversaire (et un chef d'œuvre de série soit dit en passant) soutenue par une communauté qui ne juraient que dans les aventures de l'équipage du capitaine Picard.
  • Un an avant la diffusion de Babylon 5, fut lancé Star Trek : Deep Space Nine le spin-off de Star Trek : The Next Generation. L'histoire de DS9 se situe sur une station spatiale à proximité d'un vortex qui en fait donc un endroit stratégique pour tous les peuples de la galaxie et notamment pour les Cardassiens et les Bajoriens deux peuples qui se haïssent depuis toujours. On le voit, le pitch est énormément semblable à celui de Babylon 5 et la série fut rapidement taxée de plagiat. C'est oublier toutefois que le script de Straczynski tourna au sein des différentes chaînes, dont la Paramount détentrice des droits de Star Trek
  • Quasiment annulée à chaque fin de saison, la série pu arriver à son terme grâce à son basculement sur la chaîne TNT. Arrivée un an avant X-Files et bien avant le succès de séries comme 24 ou Lost, qui relancèrent la vague des feuilletons et des histoires à suivre, Babylon 5 eut peine à convaincre qu'on puisse raconter une histoire définie à l'avance sur plusieurs saisons.
  • Enfin en France, la série fut diffusée par Canal + en crypté et en tant que bouche trou pendant ses trois premières saisons. Depuis elle fut très peu rediffusée et resta une série assez confidentielle qui ne doit sa reconnaissance tardive que grâce au bouche à oreille et aux DVD.

Babylon 5 est clairement une série dont les qualités forcent le respect et son statut de référence de la science-fiction et de la série télé n'est en aucun cas usurpé ; et cela pour plusieurs raisons :

  • La première, la plus importante, celle qui conditionne tout le reste, est la qualité de sa structure scénaristique. Babylon 5 est une série conçue par son créateur (Joe Michael Straczynski) pour durer cinq saisons racontant une grande histoire. Le format d'une série télé et les influences de JMS ont fait de la série un roman télévisuel où chaque saison renvoie à un chapitre de l'histoire. Celle-ci ayant été écrite à l'avance, la série apparaît alors comme totalement cohérente.
  • D'un point de vue plus formel, la série bénéficie d'un casting solide et d'acteurs compétents qui offrent une prestation magnifique. Elle fut précurseur en matière d'effets spéciaux numériques qui lui conférèrent un ton unique renforcé par une musique envoûtante signée Christopher Franke.
  • Le terme roman télévisuel n'est pas usurpé. Non seulement la série fonctionne comme un livre avec une introduction, un développement et une fin, mais les références principales de la série sont avant tout littéraires ; les trois principales étant : Dune de Franck Herbert, le cycle Fondation d'Isaac Asimov et, surtout, Le seigneur des anneaux de JRR Tolkien. La série se démarque justement des autres par son aspect fantasy qui se dégage au fur et à mesure de l'histoire. Commençant comme une série de science-fiction, l'histoire va peu à peu dévier dans l'héroic-fantasy avec tout ce qu’elle comporte de mythologie, de magie, de poésie et de moments épiques.

Le but n'est pas ici d'expliquer de manière exhaustive toutes les qualités de la série mais juste d'en rappeler les plus importantes ; l'analyse des épisodes étant justement l'occasion pour s'épancher au maximum. Next soon : la review du premier épisode.